Insultes

N’oublions pas que  la France et l'Allemagne furent longtemps “ennemis héréditaires”. 

Voici comment Bismarck voyait les choses : “pendant trois longs siècles, la France, profitant des divisions intestines de l’Allemagne … s’est annexé des territoires allemands … contre le gré de ses habitants, par la force brutale du sabre“.

Côté français, les Allemands sont qualifiés de “barbares du Nord” (pendant la guerre de 1870). Le mot “Boche” fut longtemps en usage chez nous : il plaisait particulièrement à Arthur Chuquet,  “un mot qui marque bien ce qu’il y a chez les Teutons de bas et de grossier, de rude et d’inhumain, un mot qui, comme eux, a quelques chose d’ignoble et de sournois” (période de la guerre de 14-18).

Plus fort, il faut laisser à un illustre inconnu (Edgar Bérillon, inspecteur des asiles d’aliénés, dans Psychologie de la race allemande, 1917), la palme de la méchanceté : “le véritable caractère national des Allemands, c’est la lourdeur … tout est disgracieux, discordant, le type général est laid, disproportionné … ni galanterie, ni gentillesse ; les yeux noyés, vagues et faibles, les épaules épaisses, le ventre gros, la poitrine étroite, et le teint plombé … c’est la lune qui gouverne en Allemagne”.

A quoi l’Allemagne répond par un cours d’histoire : les Français ont toujours été “assoiffés de sang”. Et de rappeler le Club des Jacobins, Louis XIV ravageant le Palatinat, les Français occupant la rive gauche du Rhin, Richelieu responsable de la guerre de 30 ans ou encore Napoléon rançonnant l’Europe au profit de la France (selon Agénor de Gasparin, chef du protestantisme français, fin du 19ème).

Mais la mauvaise foi française ne désarme pas : “le chef d’oeuvre, le triomphe, le miracle de l’intelligence allemande se rencontre … dans les water-closets. Parcourez toute l’Allemagne … vous êtes sûr de ne trouver nulle part cet objet de première nécessité. Un trou fétide d’où s’exhalent des miasmes nauséabonds, avec un couvercle volant … c’est là toute leur connaissance en hygiène …” (Ernest Feydeau, dans "l’Allemagne" en 1871).

Renversant, quand on connait le culte que les Allemands ont de la propreté !
 

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