DÉLIRES DALINIENS entre CADAQUÈS et FIGUERAS 
 
 

"Saint-Tropez" de la Costa Brava, la baie de Cadaques est, parait-il,  l'une des destinations préférées des riches Espagnols.
Quelle formidable carte postale forment en tous cas ces maisons blanches aux volets bleus et fenêtres fleuries, serrées autour du clocher de l'église Santa Maria et ces barques de pêcheurs échouées sur les petites plages de galet …
Mais c’est bien sûr Salvador Dali qui fit connaître ce modeste port de pêcheurs dans le monde entier, où de nombreux artistes séjournèrent.

(toutes les photos, DR)

Dali et Cadaquès

Cadaquès est depuis longtemps associé au nom de Dali : le père de Salvador, notaire à Figueras, possédait  à Cadaquès une maison familiale.

C’est là que vivait  Salvador quand il reçu, un été de 1938, le grand poête Paul Eluard et son épouse Gala.

Ce fut sans doute un coup de foudre car, à la fin de l’été, Gala Eluard choisit de demeurer avec Dali qu'elle ne quittera plus désormais.
C’est à cette époque que Dali achète, dans la baie enchanteresse toute proche de Port Lligat, une puis plusieurs petites maisons de pêcheur … pour en faire cette étrange bâtisse d'une blancheur immaculée surmontée d'imposants oeufs d'autruche.

Le couple vivra quelques années aux Etats-Unis (durant la Seconde Guerre mondiale), où Dali rencontre le succès : il y écrit La vie secrète de Salvador Dalí, travaille pour le cinéma, le théâtre, l'opéra et le ballet, tout en produisant des oeuvres aussi importantes que Autoportrait mou avec lard grillé, Corbeille de pain, Leda Atòmica et La Madone de Portlligat.
Mais c'est à Cadaquès qu'il revient en 1948 pour ne plus en repartir … jusqu’à la mort de Gala en 1982.

Dans ces minuscules pièces qui se succèdent comme un labyrinthe, on entre dans la vie intime du couple et de ses obsessions :  fleurs séchées et chaises d’enfant  pour Gala, animaux empaillés, oeufs d’autruche sur le toit, lèvres de Mae West en canapé au bord de la piscine pour Dali …

Dali et  son Musée-Théâtre

Entièrement pensé et conçu par Dali, le Théâtre-Musée se veut une oeuvre d’art à part entière, voire “le plus grand objet surréaliste du monde” selon les termes de Dali lui-même.

Le Musée est à la fois une rétrospective (mais non exhaustive) de son oeuvre - dont Port Alguer (1924), Le spectre du sex-appeal (1932), Autoportrait mou avec lard grillé (1941), les athlètes cosmiques (1943), Galarina (1944-45), Corbeille de pain (1945), Leda atòmica (1949) et Galatée aux sphères (1952) … Et comprend aussi des installations spécialement par l'artiste à l'intention du Théâtre-musée, comme la Salle Mae West, le Palais du Vent ou la Cadillac pluvieuse.

Le Musée met également en scène des oeuvres d’artistes qui avaient la faveur du Maitre (à ne pas confondre avec les oeuvres de Dali lui-mêmes) … et est enfin une "tombe" puisque Dali y est enterré …

Bref, ce Théâtre-Musée est un fourre-tout qu’on a bien du mal à appréhender en une seule visite …  A revoir ?

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